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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 13:56

CHAPITRE  IV


FLOTTES AÉRIENNES  ET GRANDES  UNITÉS

I. - HISTORIQUE ET GÉNÉRALITÉS.

II. - CONSTITUTION TYPE D'UNE FLOTTE AÉRIENNE.

III. - ORGANISMES RATTACHÉS A L'E.-M. D'UNE FLOTTE.

IV. - CORPS AÉRIENS.

V. - DIVISIONS AÉRIENNES.

VI. - FLIEGERFUHRER.

VII. - LES FLOTTES AÉRIENNES ET GRANDES UNITÉS AYANT RANG DE  FLOTTE AÉRIENNE. 

  File7557 WEB

Bf 110 sur un terrain boueux.

I — HISTORIQUE ET GÉNÉRALITÉS

 

En 1938, en même temps qu'il supprimait les Luftkreis, le Reich créait des organismes nouveaux chargés de l'instruction et de l'entraînement du personnel et de la préparation générale de la guerre aérienne. Ils comprenaient trois « Luftwaffen-gruppen » et trois « Luftwaff'enkommandos».

L'autorité des Luftwaffengruppen s'étendait sur le territoire du Reich (Prusse Orientale non comprise) de la manière suivante :

L.W.Gr. 1 (oriental) : P.C. à Berlin.

L.W.Gr. 2 (occidental) : P.C. à Brunswick.

L.W.Gr. 3 (méridional) : P.C. à Munich.

Les trois Luftwaffenkommandos avaient respectivement pour secteurs : la Prusse Orientale (P.C. à Kônigsberg), l'Autriche (P.C. à Vienne), la côte de la Baltique et de la mer du Nord. Ce dernier, qui portait le titre de Luftwaffenkommandosee, avait sous ses ordres les forces aéronavales (Seeluftstreitkräfte).

En 1939, les Luftwaffengruppen et un Luftwaffenkommandos devaient être dissous et remplacés par les Flottes aériennes (Luftflotten). Le Ier février, les Luftwaffengruppen 1, 2 et 3 furent dissous et remplacés par les Luftflotten 1, 2 et 3. Quelques mois plus tard, le Luftwagenkommando d'Autriche fut transformé en Luftflotte 4 : ce n'est que plus tard, au cours de la guerre, que le L.W.K. -de Prusse Orientale fut absorbé par la lre Flotte, le Luftwaffenkommandosee dissous, la plus grande partie des forces aéronavales de ce commandement passant à l'aviation auxiliaire de la Marine, le reste constituant le Xe Fliegerkorps. Une 5e Flotte aérienne fut constituée par Milch avec les forces aériennes allemandes du corps expéditionnaire de Norvège et de Danemark en mai 1940. Son P.C. s'installa à Oslo. Comme, au cours de la guerre, les Flottes aériennes sont établies en dehors du territoire du Reich dans le but de centraliser tous les moyens de défense anti-aérienne du territoire, le Commandement en chef du Centre (Oberbefehlshaber Mitte) fut créé en 1941. Au cours de l'été 1942, un nouveau commandement, indépendant des Flottes, a pris naissance sur le front de l'Est, le Luftwafïenkommando Ost, qui devint par la suite la 6e Flotte aérienne. Enfin, les deux secteurs du front méditerranéen se séparant et les opérations dans chacun d'eux se trouvant sous le commandement suprême d'un général d'aviation, commandant ou ancien commandant de Flotte, il fut décidé de séparer de la 2e Flotte l'aviation opérant dans les Balkans. Ainsi fut créé le commandement du Sud-Est. L'aviation allemande se partage donc actuellement entre huit grandes unités ayant rang de Flotte aérienne : aux six Flottes numérotées s'ajoutent les commandements du Centre et du S.-E.

La Flotte aérienne est la plus grande unité organique de la Luftwaffe. Le Commandant d'une Flotte est à la tête des formations aériennes stationnées dans son secteur. Par ailleurs, il a la haute main sur tous les services nécessaires à la vie de ces unités. Il porte d'ailleurs le titre de Commandant du t erritoire sur lequel opère la Luftflottc. Ainsi, à 'origine au moins :

— Le « Chef der Luftflotte 1 » est en même temps « Befehlshaber Ost » ;

— Le « Chef der Luftflotte 2 » est en même temps « Befehlshaber Nord » ;

— Le « Chef der Luftflotte 3 » est en même temps « Befehlshaber West » ;

— Le « Chef der Luftflotte 4 » est en même temps « Befehlshaber Süd-Ost ».

Aux charges purement militaires du commandement d'une flotte s'ajoutent des charges politiques, disciplinaires, techniques et administratives. Le Commandant d'une Flotte est ainsi qualifié pour régler directement, conformément aux ordres reçus des autorités centrales, tous les problèmes que peut poser l'activité des organismes aéronautiques de son unité.

Nous étudierons successivement :

— La constitution type d'une Flotte aérienne;

— Les organismes rattachés à l'Etat-Major d'une flotte, '

Cette étude très générale sera suivie de quelques précisions sur chaque flotte ou grande unité ayant rang de flotte.

II — CONSTITUTION TYPE D'UNE FLOTTE AÉRIENNE

 

La Flotte aérienne comprend :

— Un Etat-Major.

Un nombre variable d'unités volantes appartenant aux diverses spécialités et groupées en un petit nombre d'importants commandements : par exemple, de un à quatre « Fliegerkorps », un « Fliegerführer » et un «Jagdführer» (Jafü).

— Un nombre variable d'unités de D.C.A. qui peuvent constituer un ou plusieurs Flakkorps.

— Un groupe de reconnaissance lointaine.

Une escadrille météorologique.

A la tête d'une Luftflotte est placé un officier général qui a rang de Général d'Armée aérienne (Generaloberst) ou de Maréchal (Generalfeldmarschall). Il exerce son commandement sur les formations qui constituent la flotte et sur les services territoriaux situés sur sa zone de déploiement, exception faite cependant des écoles et centres d'expérience. Le Commandant de la Luftflottc dépend directement de l'Ob.d.L. Il a la haute main sur toutes les questions relatives à la fois à la préparation et à la conduite de la guerre aérienne et à la protection anti-aérienne du territoire qu'il contrôle. Il est assisté d'un chef d'Etat-Major qui, en général, a le grade de Colonel et donne des ordres aux commandants d'unités aériennes (Fliegerkorps, Fliegerfûhrer, Jagdfiihrer), aux commandants de Flakkorps et aux commandants de Luftgauen.

En temps de guerre, le Commandant de Flotte est aux Armées, soit dans une

 

localité prévue dès le temps de paix où il a installé son P.C., soit dans un secteur du front où il a établi un P.C. provisoire pour la conduite d'une opération. Dans le cas où la flotte quitte sa circonscription d'origine pour une zone d'opération éloignée, le Commandant continue à exercer son autorité sur les Luftgauen de sa circonscription par l'intermédiaire d'un Général qui le représente (Stellvertreter). C'était ainsi du moins jusqu'à la création du commandement en chef du centre qui a repris en main tous les Luftgauen compris dans les limites du « Grand Reich » (Protectorat de Bohême-Moravie et Gouvernement général de Pologne inclus).

Chaque Flotte aérienne s'étendant sur un pays occupé dispose d'une organisation territoriale identique à celle du territoire du Reich. Des Luffgauen ont été créés à 'cet effet.


File7574 WEB

 

III — ORGANISMES RATTACHÉS A L'ÉTAT-MAJOR D'UNE FLOTTE

 

Les organismes suivants dépendent directement du Commandant de Flotte :

a)  Conseil juridique (Rechtsberatung).

b)  Intendance générale.

c.)  Service supérieur de santé.

Les organismes suivants sont rattachés au Chef d'Etat-Major de la Flotte aérienne:

d) Bureau de commandement ou d'opérations (Führungsahteilung).

e) Commandement supérieur des transmissions (Höherer Nachriditcnführcr).

f)  Direction des services (Ober-Quartiermeister).

g) Ingénieur en chef (Chefingenieur).

h)  Service d'enquête sur les accidents (Unfalluntcrsuchungsstellc).

i) Service du personnel (Adjudantur).

j)  Service des recherches et études sur le matériel aérien.

k)  Service de l'entraînement.

a) Le Conseil juridique : peut être consulté par le commandement et exerce une surveillance sur les tribunaux de l'Armée de l'Air dans la zone contrôlée par la Flotte.

b) L'intendance générale : donne des instructions aux différents services traitant des subsistances, de l'administration et des biens de l'Armée de l'Air.

c) Service supérieur de santé : est dirigé par un médecin général qui porte le titre de Médecin de la Flotte aérienne (« Luftflottcnartz»), a sous ses ordres les chefs des services de santé des Fliegerkorps, des Flakkorps et des Luftgauen ainsi que le médecin du Q.G. et le chef du cabinet dentaire.'

d) Le bureau d'opérations : comprend dix sections dont les cinq premières constituent le bureau « emploi» (indicatif la/op).

1°) Emploi des forces aériennes offensives.

Cette section tient également à jour une carte des opérations.

2°) Défense anti-aérienne, D.C.A. et chasse.

3°) Défense passive.

Des ordres sont élaborés par cette section aux Luftgauen pour la protection des populations civiles. Des mesures sont prises concernant la protection anti-aérienne des troupes.

4°) Assistance en vol.

5°) Journal historique.

6°) Archives.

7°) Interprètes.

8°) Renseignements.

Cette section recueille les renseignements sur les états ennemis, sur les objectifs; elle est chargée, de la propagande. Elle est très étoffée et comprend les sous-sections suivantes :

Recherches des objectifs (trois sections) : Ic/1, Ic/2, Ic/3.

Photographie : Ic/Bild.

Presse et propagande : le/Presse.

Pays étrangers : Ic/A.O.

Nouvelles concernant l'activité aérienne.

Cartographie.

Police secrète.

Groupe de reconnaissance lointaine.

9°) Photographie (« Stnbsbildubteilung », abréviation: Stabia).

Exploitation du travail exécuté par les sections photos.

10°) Météorologie.

Cette section donne des ordres aux Luftgauen pour l'organisation du service météorologique. Elle dispose d'un observatoire et d'une escadrille de reconnaissance météorologique (« Wetterstaffel », abréviation : Westa).

e) Le Commandement supérieur des transmissions : comprend six « groupes » (gruppen) :

Groupe 1 (Einsatz, indicatif NVW/1) : service chargé de régler les questions relatives à. l'emploi et à l'organisation des transmissions.

Groupe 2 (Draht, indicatif NVW/2) : service téléphonique et télégraphique. Ce service est chargé de l'installation et de l'exploitation des lignes téléphoniques et télégraphiques, de donner des instructions pour l'emploi des unités de transmissions des Luftgauen; enfin, de tout ce qui concerne le matériel téléphonique et télégraphique.

Groupe 3 (Funk, indicatif NVW/3) : service radio. Le groupe 3 est responsable de l'installation et de l'exploitation des services de radiotélégraphie, de radiogoniométrie et d'écoutes qui assurent la sécurité du vol. C'est également ce service qui rédige les instructions pour les unités de radiotélégraphie des Luftgauen et qui s'occupe du matériel dont elles sont dotées.

Groupe 4 (Flugmelde, abréviation : Flum) : service de guet et d'alerte.

Groupe 5 : service d'assistance aérienne civile.

Groupe 6 (Horch-Verbindungskommando, abréviation : H/Verb.Kdo) : radio-interception.

Ce service répartit les unités de détection et définit leur tâche. Il centralise les renseignements fournis par ces unités en vue de leur exploitation stratégique, selon les instructions du service «Ic» de la Flotte. Du service de radio interception dépendra « Centrale Radio Météorologique » (Wetterfunkleitstelle, abréviation : W-Leit) qui est chargée de diriger les services radio et météo des grandes unités de la Flotte.

f) Direction des services (Ober-Quartiermeister) : la direction des services comprend cinq sections :

1°) Organisation (indicatif : Ib).

Cette section traite de ce qui concerne d'une façon générale le matériel, les aménagements à terre et le transport.

2°) Réapprovisionnement (indicatif : Ql) (distribution, utilisation et remplacement du matériel).

3°) Services à terre (indicatif : Q2).

Organisation des aéroports et des services à terre en général.

4°)  Transports (indicatif : Q3).

Ce service est chargé de donner aux Luftgauen des instructions concernant l'organisation générale des transports.

5°) Service automobile (abréviation : Stokraft).

g) Ingénieur en chef (abréviation : Chefing).

L'ingénieur en chef peut être consulté pour toutes les questions techniques concernant l'aviation. Il s'assure de la valeur technique des spécialistes des compagnies techniques et contrôle leur répartition et leur emploi. Il dispose d'une unité de travail rattachée à la Flotte,

h) Le service des enquêtes sur les accidents : est chargé de procéder auprès des unités aux recherches du matériel accidenté. II doit faire les enquêtes en vue d'établir les responsabilités.

i) Le service du personnel et secrétariat, comprend quatre sections :

1°) Personnel officiers. 5

2°) Personnel sous-officiers et troupe.

3°) Assistance morale et spirituelle.

Le Commandait du Q.G. Kommandant des Hauptquartiers (abréviation : Kdt d.H.Qu.) a dans ses attributions l'organisation des services du commandement de la Flotte, les services divers du secrétariat, le service principal du protocole. II a sous ses ordres :

Une compagnie de commandement.

— Une compagnie de garde.

— Une section administrative.

— Une section auto.

— Une compagnie autonome de vol.

j) Service des recherches et éludes .sur le matériel.

k) Direction de l'entrainement.

On manque de renseignements sur l'organisation de ces deux services.


File7555 WEBDes pilotes de Bf 109 en tenue d evol avec les gilets de sauvetage.


IV - CORPS AÉRIENS

 

De l'élude qui précède, il ressort qu'une Flotte aérienne peut comporter un nombre variable de grandes unités : corps aériens (Kliegerkorps) et divisions aériennes (Fliegerdivision). Si certaines Hottes, la 1ère et la 5èmepar exemple, ne comportent aucun corps aérien, d'autres, par contre, en comptent trois (la 4ème) ou quatre (la 3ème).

Le Corps aérien est une grande unité tactique comportant un nombre variable des formations aériennes, des formations de D.C.A., des formations de transmissions, des formations techniques et des détachements de troupes à terre. Parmi les treize corps aériens de la Luftwaffe, on peut distinguer :

— Des corps aériens du type normal, numérotés de I à VII

Des corps aériens spécialisés, numérotés de VIII à XIII.

La distinction, pour certaines de ces unités, semble avoir perdu de sa netteté, certains corps aériens spécialisés étant, semble-t-il devenus des corps du type normal, tandis que d'autres étaient dissous, peut-être dédoublés, ou transformés. Le corps aérien, comme la flotte aérienne, n'a pas une composition fixe. La liste qui suit donne une idée de la composition moyenne d'un corps aérien du type normal.

Composition d'un corps aérien du type normal.

1°) Formations aériennes :

— 1 escadrille de commandement (Stabstaffel).

— 1 groupe de reconnaissance lointaine.

— 1 escadrille de reconnaissance météorologique.

— 1 escadrille de liaison.

Un nombre variable d'escadres des différentes spécialités, par exemple :

— 1 ou 2 escadres de bombardement.

— 1 escadre de bombardement en piqué ou d'attaque ,au sol.

— 1 escadre de chasse lourde.

— 1 ou 2 escadres de chasse légère.

2°)  Formations de D.C.A. :

Ces formations constituent un Flakkorps qui est sous les ordres du commandant de la flotte et comprend :

— 2 à 4 régiments de D.C.A.

— Un certain nombre de groupes autonomes, lourds, légers ou mixtes.

— Quelques groupes de projecteurs.

3°) Formations de transmissions aériennes :

— 1 régiment de transmissions.

— 1 ou plusieurs groupes autonomes.

4°) Formations techniques :

1 régiment de génie de l'Air (Luftwaffenbauregiment).

— 1 ou plusieurs groupes autonomes de génie de l'Air (Luftwaffenbauableilung).

— 1 E.-M. d'ingénieurs de l'Air (Lufhvaffeningenieurstab).

5°) Détachements de troupes à terre :

Formant des compagnies de l'Air (Fliegerhorstkompanien).

Corps aériens spécialisés.

Les six corps aériens numérotés de VIII à XIII étaient, au moins au moment de leur constitution, des corps aériens spécialisés :

Le VIII Corps aérien (Stukakorps) était spécialisé dans le bombardement en piqué. Sa création fut l'œuvre de Richthofen qui fut un des premiers à préconiser l'appui massif de l'infanterie par l'aviation et à mettre au point les attaques combinées par les chars et l'aviation. Le Stukakorps fut envoyé en renfort sur le front russe dans tous les secteurs où une action d'envergure était projetée par le liant commandement. Le Stuka (Ju 87) étant devenu un appareil périmé, relégué au rang d'appareil de seconde ligne, les escadres de Stukas (Stukageschwader) devenant des escadres de chasseurs-bombardiers Fw 190, le Fliegerkorps VIII perdit peu à peu son caractère. Il semble bien qu'il soit devenu un corps normal, actuellement rattaché à la 4èmeFlotte. Il est commandé par le Général de Division aérienne Seidemann, succédant au Général Martin Fiebig, actuellement à la tête de l'Aviation allemande du Sud-Est.

Le IX' Corps aérien est spécialisé dans la pose des mines. Il se déploie le long des côtes du Nord de la France, de la Belgique et de la Hollande et est rattaché à la 3e Flotte. Il est commandé (1943) par le Général de C.A. Joachim Coeler.

Le Xe Corps aérien était spécialisé dans l'aviation maritime. En 1942 et 1943 il opérait dans  les  Balkans. Il a vraisemblablement été transforme en corps du type normal et est récemment venu renforcer la 3e Flotte.

Le XIe Corps aérien groupait les divisions de parachutistes au temps où ces formations d'élite, jetées derrière les lignes, préparaient le chemin des forces d'invasion. Le XIe Corps se couvrit de gloire en Crête mais il ne put que préparer l'assaut contre l'Angleterre. Depuis, les divisions de parachutistes ont beaucoup évolué. Elles sont devenues, à peu.de chose près, des divisions d'infanterie. Leur nombre ayant augmenté, le XIe Corps a vraisemblablement été dissous et remplacé par plusieurs corps « Para».

Le XIIe Corps aérien était spécialisé dans la chasse de nuit. Il comptait à l'origine trois escadres de chasse de nuit formant les noyaux de trois divisions, sous le commandement du Général Kammhuber. Il existe actuellement sept divisions de chasse de nuit qui s'étendent dans le Nord-Est de la France, en Belgique, en Hollande et en Allemagne. II est vraisemblable qu'il existe plusieurs corps spécialisés dans la chasse de nuit, en remplacement du XIIe Corps, comme il existe pour la chasse de jour comptant, elle aussi, sept divisions, un certain nombre de Jagdkorps.

Le XIIIe Corps aérien groupait, en 1942, les divisions terrestres de la Luftwaffe (Luftwaffenfelddivisionen). Ces divisions sont actuellement au nombre d'une vingtaine et le XIIIe Corps a été remplacé par quatre ou cinq Feldkorps.

File7560 WEBUn mécanicien d'un Junkers 52 avec un groupe électrogène .


 

V.— DIVISIONS AÉRIENNES (Fliegerdivisionen)

 

Les divisions aériennes sont de grandes unités tactiques dont la composition n'est pas fixe, mais qui sont moins importantes que les corps aériens. La division aérienne ne constitue pas une subdivision du corps aérien. Une ou deux divisions aériennes peuvent, parallèlement aux corps aériens, entrer dans la composition d'une flotte. Les Divisions aériennes 1 et 2 font ainsi partie de la 3e Flotte. Ces unités doivent être peu nombreuses (moins de sept). Une des plus célèbres est la 2e Division aérienne dont les avions torpilleurs, basés en Sardaigne puis dans le Midi de la France, attaquaient la navigation en Méditerranée.

En plus des Fliegerdivisionen, il existe des divisions aériennes spécialisées :

Divisions de chasse de jour; Divisions de chasse de nuit.

Les forces de la Luftwaffe combattant à terre constituent également des divisions (Luftwaffenfelddivisionen) qu'il ne faut pas confondre avec les divisions d'unités volantes puisqu'il s'agit d'unités d'infanterie restées sous le commandement de Gœring.

 

VI. — FLIEGERFUHRER

 

Selon les besoins des opérations, des groupements d'unités, de structure variable, sont constitués sous les ordres d'un commandant appelé Fliegerführer. Le groupement lui-même porte le nom de Fliegerführer suivi d'une indication relative au secteur où le groupement opère. Exemple : Fliegerführer Nord, Fliegerführer Atlantik, Fliegerführer Afrika...

Certains de ces groupements sont spécialisés dans la chasse. Ils portent alors le . nom de Jagdfliegerführer.

 

VII. — LES FLOTTES AÉRIENNES ET GRANDES UNITÉS AYANT RANG DE FLOTTE AÉRIENNE

 

a) La Luftflotte 1, avant les récentes avances russes, avait pour secteur d'opérations la région comprise entre Leningrad et le lac Ilmen. Elle était commandée par le Général d'Armée Alfred Keller, avait son Q.G. à Riga et son échelon lourd à Berlin. Le Général Keller a été remplacé, le 8 août 1943, par le Général de Corps aérien Kurt Pflugbeil qui commandait le IVe Corps aérien. Les Luftgauen I (Königsberg) et II (Posen) sont rattachés à la 1ère Flotte aérienne. La Luftflotte 1 disposait de deux grandes unités : le Fliegerkorps I et le Fliegerführer Ostsee, contrôlant l'aviation maritime des côtes de la Baltique.

En 1941, la 1ère Flotte aérienne fut renforcée par le VIIIe Corps aérien (Stukakorps), alors commandé par le Général von Richthofen. Puis, le secteur de déploiement de cette flotte perdant de son importance aux yeux du haut commandement, le VIIIe Corps aérien, puis le Ier furent enlevés à la 1ère Flotte. Celle-ci ne compte guère que 200 appareils de première ligne engagés sous le commandement du Fliegerführer Ostsee.

La Luftflotte 1 qui, après avoir participé à la campagne de Pologne, n'a cessé d'être engagée dans le secteur Nord de la Russie, compte parmi les flottes aériennes qui ont le moins voyagé.

 

b) La Luftflotte 2 est, au contraire, celle qui a subi le plus de déplacements depuis le début de la guerre. Lorsqu'elle fut créée sur le territoire métropolitain, elle s'étendait sur l'Allemagne du Nord et avait son Q.G. à Braunschweig (Brunswick). La 2ème Flotte aérienne a participé à la campagne de France, à la bataille d'Angleterre et au début de la campagne de Russie dans le secteur central. En janvier 1942, elle a fait mouvement dans le secteur méditerranéen où elle se trouve encore.

Kesselring était à la tête de la 2e Flotte aérienne avant de devenir Commandant en chef du théâtre d'opérations italien. Il a été remplacé par Richthofen.

Le Q.G. de la 2e Flotte dans le secteur méditerranéen a fait mouvement de Rome à Padoue.

Lorsque la 2e Flotte était forte de plus de mille avions opérant en Méditerranée, elle disposait de deux Corps aériens : le IIe et le Xe'. Le IIe Fliegerkorps, alors commandé par le Général de Division aérienne Bulowius, faisait partie de la 2e Flotte depuis janvier 1942. Il était constitué par l'aviation basée en Italie. Le Xe Fliegerkorps, d'abord spécialisé dans l'aviation maritime, opérait en Méditerranée orientale sous les ordres du Général Geissler. Les deux Corps aériens de la 2e Flotte ont fait mouvement au début de 1944 vers le front de l'Ouest. Ils sont maintenant rattachés à la 3e Flotte. Dès la fin de 1943 de sévères prélèvements ont été opérés sur les effectifs de la 2e Flotte au profit de la 3e Flotte et de la chasse chargée de défendre le territoire allemand. A la veille du débarquement de Normandie, les prélèvements opérés en Méditerranée devinrent plus importants. Les Etats-Majors des deux Corps aériens firent eux-mêmes mouvement vers le front de l'Ouest. Entre temps l'aviation stationnée dans les Balkans devenait indépendante de la 2e Flotte, formant le Commandement du Sud-Est, sous les ordres du Général Martin Fiebig.

Les Luftgauen suivants sont rattachés à la 2e Flotte :

Luftgau VI, Munster: Commandant (1941), Général de Corps aérien Huge Schmidt.

Luftgau XI, Hambourg : Commandant (1941), Général de Corps aérien Litdwig Wolff.

c) La Luftflotte 3, commandée par le Maréchal Sperrlé, a été constituée sur le territoire de l'Allemagne de l'Ouest, avec Munich comme Q.G. Cette flotte a participé à la campagne de France et supporta le poids de la campagne d'Angleterre. A la veille du débarquement de Normandie, sa zone de déploiement s'étendait des Pyrénées et des côtes méditerranéennes françaises à la Hollande. Sperrlé avait installé son Q.G. à Paris, au palais du Luxembourg. Le Fliegerkorps IX, spécialisé dans la pose des mines, est rattaché à la 3e Flotte et opère le long des côtes de Hollande, de Belgique et du Nord de la France. En juin 1944, le P.C. du IXe Corps aérien se trouvait à Lecoudrey-Meru.

Dans le Sud-Est de la France, jusqu'au début de juillet-1944, la 2e Division aérienne (P.C. à Montfrin en juin 1944) contrôlait deux escadres de torpilleurs (KG 26 et KG 77) auxquelles se joignaient certains groupes des 40e et 100e escadres, dotés de He 177 et De 217 utilisant les bombes radioguidées. A ces grandes unités sont venus se joindre les deux corps aériens qui opéraient dans le secteur méditerranéen et la le Division aérienne. En juin 1944, le Fliegerkorps II avait son Etat-Major à Compiègne, le Fliegerkorps X à Angers, et la le Division aérienne à Saint-Cloud. En mars 1941, le commandement allemand décida de rassembler sous un commandement unique toutes les unités coopérant à la lutte contre les convois en Atlantique. Ainsi fut créé le Fliegerführer Atlantik. Son P.C. était installé à Lorient et il travailla en collaboration avec le commandement de la Flotte sous-marine allemande. Un vaste réseau de transmissions était mis à sa disposition. Les unités opérant sous le commandement du Fliegerführer Atlantik comprenaient : une escadre de bombardement, la KG 40, d'abord dotée de FW 200 « Condors », puis de Hel77 utilisant les bombes radioguidées Hs 293 et 294; une escadrille de reconnaissance lointaine, un groupe de chasse lourde doté de Ju 88 C6 et des escadrilles de reconnaissance côtière.

File7562 WEBUn fuselage de Ju 52 M3  qui semble servir de poste de controle.

 

La chasse de la 3eFlotte a été puissamment renforcée au cours de la première moitié de 1944 et surtout à la suite du débarquement de Normandie. Deux divisions de chasse venues d'Allemagne, les Jagdivisionen 4 et 5 sont venues en renfort, installant leur P.C. respectivement à Metz et à Jouy-en-Josas. Elles constituèrent vraisemblablement le IIe Jagdkorps, dont l'E.M. est à Chantilly. Indépendamment de ces divisions, la chasse basée en France opérait sous le contrôle de quatre Jagdfliegerführer (Jafü) :

Jafü West, P.C.. à Savigné-Lévèque, en juin 1944. Jafü Bretagne, P.C., à Rennes, en juin 1944.

Jafü n° 4, P.C., à Saint-Pol Bryas, en juin 1944.

Jafü Sud à La Perthc, en juin 1944.

Les services de la 3° Flotte sont rattachés aux régions aériennes suivantes :

Luftgau VII, Munich, Commandant (1942), Général de C.A., Emil Zenetti.

Luftgau XII, Wiesbaden, Commandant (1942), Général de C.A., Dr. Eugen Weissmann.

Luftgau XIII, Nuremberg, Commandant (juin 1943), Général de C.A., Friedrich Heilingbrünner.

Luftgau Holland, Amsterdam, Commandant (1942), Général de C.A., Friedrich Christiansen.

Luftgau Belgien, Nord-Frankreich, Bruxelles, Commandant (1942), Général Wilhelm.

Luftgau Frankreich, Etampes (juin 1944), Commandant (1942), Général de brigade Kuen.        '

 

Activité.

 

Lorsque la Luftwaffe dut abandonner ses raids contre l'Angleterre, les bombardiers et les torpilleurs de la 3e Flotte aérienne consacrèrent la plus grande partie de leur activité à la lutte contre la navigation. Les He 177 de la KG. 40 ont remplacé les Fw. 200 dans l'attaque des convois alliés de l'Atlantique. En Méditerranée, l'escadre de torpillage KG. 26 fut renforcée par la KG. 77 dont les équipages s'étaient entraînés à la lutte contre la navigation sur les rives de la Baltique. Enfin les Do 217, puis les He 177 de la KG. 100 se sont rendus célèbres par l'utilisation contre les navires alliés des bombes radioguidées. Ces appareils, basés dans le Sud-Ouest opéraient à la fois en Atlantique et en Méditerranée. Les bombardiers des KG. 30, 54, 66 ont repris à la fin de janvier leurs raids sur Londres avec des effectifs réduits, en même temps qu'ils s'entraînaient à la lutte contre l'invasion redoutée du commandement allemand. Après le débarquement de Normandie, toutes les forces disponibles, y compris les torpilleurs basés dans le Midi méditerranéen, ont participé à la lutte contre la flotte d'invasion et contre les forces débarquées. Leur action a été peu efficace, les Alliés ayant dans les airs une supériorité écrasante.

La chasse de la 3e Flotte avait pour mission principale, avant le débarquement, de s'opposer aux bombardiers alliés attaquant les objectifs allemands. Depuis le 6 juin elle a été notablement renforcée par l'arrivée de nombreux groupes venant d'Allemagne et qui se sont concentrés au Sud de la Normandie, dans la région .parisienne et aux environs de Laon. En dépit de cette concentration, les 700 chasseurs monomoteurs rassemblés représentant à peu près la moitié des forces disponibles, la chasse allemande a été complètement submergée.

 

La Luftflotte 4.

 

La 4° Flotte aérienne opère sur la partie Sud du front russe. Trois Corps aériens lui sont rattachés : le IVe, le VIIIe et le 1er.

Le IVe Corps fut pendant longtemps sous les ordres du Général Pflugbeil qui commande actuellement la première Flotte.

Le VIIIe, après avoir été spécialisé dans le bombardement en piqué, est vraisemblablement devenu un Corps normal. Le VIIIe Corps a été créé par von Richthofen. Lorsque ce dernier prit le commandement de la 4e Flotte, le Général Martin Fiebig leur succéda jusqu'au jour où il fut chargé du commandement du Sud-Est. Le VIIIe Corps passa alors sous les ordres du Général de division aérienne Seidemann.

Le 1er Corps aérien était d'abord rattaché à la lre Flotte. Il était commandé, en juin 1943, par le Général de division aérienne Angerstein succédant au Général de G.A. Helmuth Forster.

Le V° Corps aérien était d'abord rattaché à la 4e Flotte. Il est devenu indépendant et a pris rang de flotte aérienne.

Enfin, jusqu'en août 1944, le Corps aérien roumain, sous les ordres du Général de brigade Emanuel Jonescu, était rattaché à la 4e Flotte.

La 4e Flotte aérienne fut d'abord commandée par le Général Lorh. Lorsque celui-ci devint commandant en chef dans les Balkans il fut remplacé au commandement de la flotte par Richtofen. Celui-ci prit en Juin 1943 le commandement de la 23 Flotte ; le Général d'Armée Aérienne Otto Desslech lui succéda comme commandant de la 4° Flotte.

Les Luftgauen VIII et Sud Russie sont rattachés à la 4e Flotte. Le Luftgau VIII a son P.C. à Breslau. Il était commandé en 1943 par le Général de G.A. Walter Somme.

La Luftflotte 4 est une des plus importantes de la Luftwaffe. Elle a participé à la campagne de Pologne, à la prise de la Crête. Depuis l'ouverture de la campagne de Russie, elle est engagée sans arrêt dans le secteur sud du front où elle a pris une part importante à toutes les percées allemandes et à la prise de Sébastopol. C'est encore elle qui a assuré le ravitaillement de Stalingrad. Depuis Stalingrad, elle a protégé la retraite de la Wehrmacht. La Luftflotte 4 disposerait de 1.000 à 1.100 appareils de première ligne.

La Luftflotte 5 est une des plus petites flottes aériennes. Elle a pris naissance en juin 1940 après la campagne de Norvège. Elle englobait alors le Danemark et la Norvège. Après la déclaration de guerre à la Russie elle s'est étendue à la Finlande. Elle était, commandée, depuis sa création jusqu'à la fin de 1943 par le Général d'armée Hans Jurgen Stumpf dont le P.C. était à Oslo. Le Général de C.A. Joseph Kammhuber lui a succédé.

La 5e Flotte ne compte pas de Corps aériens. Les opérations sont dirigées par trois Fliegerführer :

Le Fliegerführer Nord Ouest qui est chargé des opérations dans la Mer du Nord, de la latitude 540 à celle des Iles Lofoten et, à l'ouest, jusqu'en Islande. Ce commandement était exercé en 1943 par le Colonel Bush.

Le Fliegerführer Lofoten est chargé des opérations au Nord des Iles Lofoten jusqu'à la banquise. En 1942 et 1943, ce commandement était confié au Général de brigade aérienne Roth.

Le Fliegerführer Nord-Est dirige les opérations en Finlande et en Norvège du Nord.

Les services de la 5° Flotte dépendent de deux Luftgauen. Le Luftgau Norvège (E.M. à Oslo) et le Luftgau Finlande (E.M. à Rovonienni).

La 5° Flotte a connu ses beaux jours au moment des attaques contre les convois alliés se dirigeant sur Mourmansk. Maintenant cette flotte ne compte plus qu'un petit nombre d'appareils appartenant surtout à l'aviation côtière et aux unités de reconnaissance.

 

La Luftflotte 6.

C'est la plus jeune des flottes aériennes. Elle provient de la transformation du V e Fliegerkorps qui, à l'origine, appartenait à la 4e Flotte aérienne. En juin 1942 ce Corps aérien avait été promu au rang de flotte aérienne et était devenu un commandement indépendant appelé « Commandement de l'Est ». Ce n'est qu'en mai 1943 qu'il devint la 6° Flotte aérienne. Elle est commandée par le Général d'Armée aérienne Ritter Von Greim. Ses services sont rattachés au Luftgau Moscou dont le Q.G. était à Smolensk. Elle opère sur le secteur central du front de l'Est.

Cette flotte dispose environ de 450 appareils de guerre.

 

Le Commandement du Sud-Est.

Ce Commandement qui a rang de flotte aérienne est chargé des opérations en Grèce, en Yougoslavie, eu Roumanie et en Bulgarie. Il est commandé par le Général de Corps aérien Martin Fiebig (Q.G. à Sofia) qui opère sous les ordres directs du Général d'armée Löhr, l'ancien Commandant en chef de l'aviation autrichienne qui, à l'instar de Kesselring, commande en chef l'armée de terre dans ce secteur.

Lors des opérations en Méditerranée le commandement allemand avait affecté le Xe Corps aérien qui était le Corps spécialisé de l'aviation maritime à ce secteur; il faisait alors partie de la 2e Flotte aérienne, niais en mai 1943 les deux théâtres d'opérations Italie et Balkans devenant distincts le commandement allemand a jugé nécessaire de donner une certaine autonomie aux forces opérant dans les Balkans. Il a ainsi créé le commandement du S.E., grande unité ayant rang de flotte aérienne. Quelques mois avant le débarquement de Normandie, le Reich envoya le XeCorps en France pour renforcer la 3e Flotte. Deux Luftgauen lui ont été rattachés : le Luftgau Sud-Est (Q.G. à Athènes) et le Luftgau Crête (Q.G. à la Canée). Les opérations sont menées par deux Fliegerführer : le Fliegerführer Croatie et le Fliegerführer Crête et par un Etat-Major chargé des opérations en Grèce et dans la Mer Egée.

A la suite des prélèvements sévères opérés dans le secteur balkanique au profit du front de l'Ouest et pour renforcer la défense de l’Allemagne il ne reste plus dans les Balkans qu'une arrière-garde qui ne compte guère plus de 150 appareils de 1ère ligne, auxquels il faut ajouter un certain nombre d'appareils plus ou moins périmés tels que les Ju 87 qui sont encore utilisés dans la lutte contre les partisans.

 

Le Commandement en Chef du Centre.

La création de ce commandement a été rendue nécessaire par la nécessité de grouper les moyens de défense aérienne de la métropole contre l'offensive aérienne alliée et par la nécessité de centraliser les Luftgau de la métropole qui, à l'origine, dépendaient des différentes flottes aériennes. C'est le Général d'armée Weisse, un spécialiste de la D.C.A. qui a d'abord été chargé de ce commandement. Il a récemment été remplacé par le Général Stumf. Il contrôle an moins pour ce qui concerne la défense aérienne, les Luftgaus III (Berlin), IV (Dresde),.VI (Munster), VII (Munich), XI (Hambourg), XII (Wiesbaden), XIII (Nuremberg) et XVII (Vienne). Ce commandement a rang de flotte aérienne et comprend 7 divisions de chasse de jour dont les zones d'opérations sont les suivantes :

1°) Division de chasse : Sud-Ouest de la Hollande, Belgique et Ruhr.

2°) Division de chasse : N, de la Hollande, N.O. de l'Allemagne, Danemark.

3°) Division de chasse : Alsace, Allemagne du Sud-Ouest.

4°) Division de chasse : Allemagne du Nord, Kiel, Kassel, Dresde.

5°) Division de chasse : Moravie, et Bohème.

6°) Division de chasse : Croatie, Allemagne du Sud-Est.

7°) Division de chasse : Allemagne du Nord-Est.

 

Ces 7 divisions disposent environ de 1.000 chasseurs.

La chasse de nuit est également partagée en 7 divisions qui s'étendent sur le Reich, la Belgique, la Hollande et la France du N.-E. Il est probable que les divisions de chasse de nuit stationnées en Allemagne sont rattachées au commandement en chef du Centre.


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23 novembre 2009 1 23 /11 /novembre /2009 13:52

CHAPITRE   V

ORGANISATION DES UNITÉS AÉRIENNES PAR SPÉCIALITÉS.  

I. - GÉNÉRALITÉS.

II. - AVIATION   DE   BOMBARDEMENT.

III. - AVIATION   DE  CHASSE.

IV. - CHASSE DE  NUIT.

V. - ASSAUT ET CHASSE LOURDE.

VI. - AVIATION   DE  RECONNAISSANCE.

VII. - AVIATION   DE TRANSPORT.
VIII. - AÉRONAUTIQUE  NAVALE.



File7554 WEBUn Arado 196 en place sur un navire allemand.

I - GÉNÉRALITÉS

 

Les unités aériennes peuvent se diviser en grandes unités à composition variable (Flotte, Corps aérien, Division aérienne, Commandements spéciaux tels que les Fliegerführer) et petites unités à composition fixe, spécialisées dans une des subdivisions d'armes (chasse, bombardement, etc...).

On a vu l'organisation des grandes unités dans le chapitre précédent. Les petites unités sont : l'escadrille, le groupe et l'escadre.

L'escadrille (Staffel) est la plus petite unité organique de l'Armée de l'Air. Quelle que soit sa spécialité, elle a une dotation de 9 avions.

Le. Groupe (Gruppe) est la plus petite unité tactique quelle que soit sa spécialité, il comprend 3 escadrilles plus une escadrille de commandement à 3 avions plus une en réserve, soit 30 appareils, plus 10 en réserve.

L'escadre (Geschwader) comprend généralement trois groupes et une escadrille de commandement à 9 avions. (Les escadres de bombardement comprennent un 4e groupe qui est un groupe d'entraînement, certaines escadres ont même un 5e groupe).

Numérotation des unités.

Les unités sont numérotées :

— En chiffres romains, pour les Corps aériens et les groupes.

— En chiffres arabes, pour les Flottes, les escadres et les escadrilles.

Les escadres sont désignées par les initiales de leur spécialité (K.G. = Kampfgeschwader, escadre de bombardement) suivi de leur numéro. Le numéro du groupe est placé devant.

Exemple : K.G. 26 = 26e escadre de bombardement.

III/J.G. 2 : 3e groupe de la 2e escadre de chasse.

Les escadrilles d'une escadre sont numérotées à partir de 1 dans l'ordre des groupes (1er, 2ème, 3ème escadrilles pour le groupe I, etc...). Les escadrilles de commandement n'ont pas de numéro. Par contre toutes les escadrilles d'une escadre y compris les escadrilles de commandement ont une lettre distinctive généralement peinte sur le fuselage des appareils : les lettres A, B, C, D, E, F, G sont réservées pour les escadrilles de commandement, les suivantes pour les escadrilles normales.

 

Escadrille de commandement d'escadre…  ................              A

Groupe   I. — Escadrille  de commandement   ............               B

                          lre escadrille .............................         H

                          2e escadrille   .............................              K

                                  3e escadrille   .............................           L

Groupe II. — Escadrille de commandement   ............                C

                                  4e escadrille   ................................                   M

                           etc...

— Les escadres, groupes et escadrilles sont toujours spécialisées dans une subdivision d'armes. Les subdivisions d'armes de l'aviation allemande sont :

— Le bombardement.

— Le bombardement en piqué.

— La chasse.

— La chasse de nuit.

— La chasse lourde.

— L'assaut.

— La reconnaissance.

Outre ces spécialités il existe une catégorie appelée z.b.v. (zu besonderen Verwendung) qui comprend les unités de transport de sauvetage en mer et de missions spéciales. Enfin il faut signaler les unités de l'Aéronautique navale.

File7565 WEBUn Dornier Do 17

II. — BOMBARDEMENT ET BOMBARDEMENT EN PIQUÉ.

 

L'organisation des unités de bombardement, de bombardement en piqué et de torpillage est la même.

L'escadre.

L'escadre de bombardement se désigne par les lettres K.G. (Kampfgeschwader) et l'escadre de bombardement en piqué par les lettres S.G. (Stukageschwader).

L'escadre de bombardement comprend trois groupes de combat (I, II, III) et un groupe d'entraînement (IV). Dans certaines escadres un 5e groupe a été constitué et a permis de porter à 4 le nombre des groupes de combat (I, II, III, IV).

Le groupe IV est toujours groupe d'entraînement : c'est dans ce groupe que les nouveaux équipages affectés à l'escadre sont entraînés avant d'être envoyés dans un des groupes de combat; les IV° groupes de chaque escadre sont généralement basés en Allemagne ou du moins loin de la zone des combats.

L'Etat-Major d'une escadre de bombardement se compose des officiers suivants :

— Le Commandant d'escadre ou Kommodore (généralement Colonel).

— L'Adjudant Major (Adjutant).

— L'officier adjoint (Offizier beim Stabe).

— 1 officier mécanicien.

— 1 officier de navigation et radio.

— 1 officier de transmissions.

— 1 officier photographe.

Il est à noter que l'escadrille de commandement d'une escadre peut être dotée d'appareils différents de ceux des groupes qui la composent.

 

Le groupe.

Le groupe de bombardement comprend en plus de ses trois escadrilles et de l'escadrille de commandement :

— 2 compagnies techniques.

— 1 compagnie de commandement.

— 1 section de transmissions.

Le groupe jouit d'une autonomie complète et peut se déplacer par ses propres moyens : en cas de déplacements une des deux compagnies techniques part en échelon précurseur et attend l'échelon volant sur le nouveau terrain.

L'Etat-Major du groupe comprend :

— Le Commandant de groupe (Lt-Colonel ou Commandant).

— L'Adjudant Major (Adjutant).

— 1 Commandant adjoint (Major beim Stabe).

— 1 officier de navigation et radio.

— 1 officier de transmissions.

— 1 officier de justice militaire.

— 1 commissaire.

— 1 docteur.

Tous ces officiers dépendent directement du commandement du groupe. D'autres emplois secondaires sont remplis par des officiers qui dépendent soit directement du Commandant de groupe, soit d'un des officiers précédents. Ces officiers sont :

— L'officier d'armement.

— L'officier photographe.

— L'officier des sports.

— L'officier de la bibliothèque.

— L'officier de la propagande et presse.

— L'officier d'assistance morale.

L'Adjudant-Major est l'adjoint du Commandant de groupe en tant que Commandant de terrain. Il est chargé de la discipline générale, du service intérieur, du contrôle du personnel, etc…

Le Commandant adjoint (Major beim Stabe) est un officier choisi avec soin par le Commandant parmi les officiers du groupe. Il s'occupe de l'organisation générale du groupe, de l'entraînement du personnel, de l'instruction des officiers, des exercices divers, des déplacements, de l'emploi de la compagnie de commandement et du groupe en général.

L'officier mécanicien (Technischer Offizier) est le conseiller technique du Commandant. Il est responsable de tout le matériel en compte à l'unité; il surveille tous les services techniques du groupe et expédie toute la correspondance technique.

L'officier de navigation et radio est chargé de toutes les questions concernant la navigation : instruction et entraînement des équipages, stockage et distribution des cartes, contrôle des instruments de bord, signaux d'identification radio, météo, etc...

L'officier de transmissions est chef de la section de transmissions du groupe; il a la responsabilité de tout le réseau de transmissions téléphoniques et radio du groupe, de l'instruction du personnel et de tout le matériel radio de bord.

L'officier de justice militaire s'occupe de toutes les questions de sécurité militaire, de justice militaire et de contre-espionnage.

Le Commissaire est un fonctionnaire qui a rang de capitaine et qui s'occupe du ravitaillement en vivres et en habillement, du casernement et de la caisse du groupe.

Le Docteur dirige l'infirmerie du groupe : il a sous ses ordres une équipe d'infir­miers et de brancardiers.

L'officier d'armement peut dépendre soit directement du Commandant, soit de l'officier mécanicien. Il a la charge d'entretenir et de surveiller les dépôts de munitions du groupe, de surveiller l'entretien des armes, de gérer le matériel d'armement, de donner des prescriptions sur le maniement des armes et la manutention des munitions, etc...

L'officier photographe est un officier qui a déjà d'autres attributions. Ses attributions sont assez réduites, car le groupe ne possède pas, en principe, de laboratoire photo, mais simplement un matériel restreint permettant le développement et le tirage. Les travaux photographiques plus importants sont faits dans les laboratoires photo des bases aménagées.

L'officier des Sports est également un officier ayant un autre emploi; il organise le terrain de sports de la base, décerne les brevets de sports, organise des matches à l'intérieur du groupe ou avec d'autres imités.

L'officier chargé de la bibliothèque, s'occupe de l'approvisionnement de la bibliothèque et de l'entretien des livres.

L'officier de propagande et de presse organise des manifestations de propagande et transmet à la presse locale des articles de propagande sur le groupe.

L'officier d'assistance morale est chargé de toutes les questions concernant le bien-être et le moral du personnel.

Les deux compagnies techniques sont commandées chacune par un capitaine assisté de 2 ou 3 sous-officiers. Elles encadrent tous les spécialistes non P.N. du groupe. Elles sont composées de trois sections appelée :

— Warlungsleitung (manutention et entretien des appareils).

— Werkstattzug (atelier réparations).

— Technischc Zügen (mécaniciens spécialistes).

— L'atelier réparations commandé par un adjudant comprend 25 à 30 hommes qui font les petites réparations.

— La section des mécaniciens spécialistes comprend 2 mécaniciens cellule et 2 mécaniciens moteur par avions, plus un mécanicien « Instrument de bord », un mécanicien électricien, 2 monteurs radio, un mécanicien « circuits hydrauliques » et un certain nombre d'armuriers.

La compagnie de commandement comprend tout le personnel divers nécessaire à la bonne marche du groupe (secrétaires, etc...). Elle est commandée par le Commandant adjoint.

Le matériel roulant dont est doté le groupe se compose de :

— 1 camion lourd atelier.

— 2 camions légers atelier.

— 20 Tracteurs.

— 30 camions,

— l6 voitures.

— 1 autobus.

 

File7564 WEB

              L'escadrille.

Les effectifs d'une escadrille de bombardement varient suivant le type d'appareils utilisés. Pour les escadrilles dotées de Ju 88, Do 217, Ju 188 ou autres appareils quadriplaces, les effectifs sont les suivants :

— 12 pilotes : le Commandant d'escadrille (Staffelkapitän), 2 à 5 officiers et 6 à 9 sous-officiers.

— 12 observateurs : 9 officiers et 3 sous-officiers.

— 13 radios : 1 adjudant radio responsable devant l'officier de transmissions et 12 radionavigants,

— 13 mécaniciens : un Adjudant mécanicien chef de hangar et 12 mécaniciens tireurs navigants.

— 5 armuriers : un Adjudant et 5 armuriers.

— Une trentaine de divers : un Adjudant, un sous-officier, un comptable, 2 secrétaires, 3 garde-magasins et 20 à 25 chauffeurs.

Ce personnel est le personnel organique de l'escadrille, compte non tenu des spécialistes des Compagnies techniques qui travaillent sur les avions au sol, mais ne sont pas navigants. Le nombre de ces spécialistes n'est pas contant : l'officier Wartungsleitung des compagnies techniques répartit chaque matin les spécialistes entre les différentes escadrilles suivant le travail à faire; en moyenne le nombre de spécialistes mis à la disposition d'une escadrille est de l'ordre de 75.

Les officiers de l'escadrille se répartissent dans les différents emplois suivants :

Officier Z.b.v., officier le plus ancien après le Commandant d'escadrille : il exerce les fonctions de Commandant en second; aidé d'un Adjudant, il commande tout le personnel « divers » de l'escadrille et tient les graphiques d'activité de l'unité.

Officier technique, officier pilote confirmé qui contrôle le travail des mécaniciens et s'occupe de tout le matériel volant.

Officier de navigation, qui prépare les itinéraires et s'occupe de l'instruction du personnel au point de vue de la navigation aérienne.

Officier radio, officier P.N. qui contrôle le travail des radionavigants et fait de petits cours aux pilotes et aux observateurs sur le service radio.

Officier d'armement.

— Officier des bombes.

— Officier chargé de l'instruction militaire.

Officier des Sports.

 

File7570 WEBLe fuselage abandonné d'un FW 200.


III. — CHASSE

 

— Les escadres de chasse (Jagdgeschwader) sont désignées par les lettres : J.G.

— L'organisation des unités de chasse est analogue à celle des unités de bombardement, mais les effectifs des escadrilles sont évidemment moindres : le personnel navigant est réduit aux pilotes qui sont toujours 12 : le Commandant d'escadrille, 2 officiers et 9 sous-officiers.

Pour l'emploi tactique, les escadrilles se subdivisent eu « Rotte » (patrouille de 2 appareils, l'un attaquant et l'autre défendant) et en «Schwarm», double «Rotte».

Enfin il est à noter que l'échelon des unités spécialisées dans la chasse n'est pas toujours limité à l'escadre; il existe des grandes unités et des commandements supérieurs exclusivement spécialisés dans la chasse, surtout depuis le déclenchement des grandes offensives aériennes contre les centres industriels du Reich : le IIe Jagdkorps est un Corps aérien exclusivement spécialisé dans la chasse; il y a également des divisions aériennes de chasse.(on en compte 7 actuellement), il y a également d'autres commandements supérieurs de composition variable appelés « Jafu » (Jagdführer) qui ont été créés pour la défense de certains secteurs du plus grand Reich. Les Jafu dont l’E.M. comprend 6 ou 7 officiers supérieurs, contrôlent l'activité d'un nombre variable d'escadres (2 ou 3). Devant l'ampleur de l'offensive aérienne alliée les Allemands ont été amenés à placer leurs salles de contrôle ou « ops room » à un échelon de plus en plus élevé. D'après certains prisonniers faits récemment, le contrôle de l'aviation de défense du Reich ne se ferait même plus à l'échelon Jafu ou Division : les escadres seraient dirigées directement par un E.M. central situé près de Berlin, commandant toute l'aviation de chasse affectée à la défense du Reich.

 

IV. — CHASSE DE NUIT

 

Les escadres de chasse de nuit se désignent par les lettres N.J.G. (Nachtjagdge-schwader).

Comme pour la chasse de jour, les Allemands ont formé des commandements de chasse de nuit supérieurs à l'escadre. Les premières escadres de chasse de nuit ont été créées en 1940 et 1941. En 1942 il y avait déjà un Corps aérien de chasse de nuit, le Xll° Fliegerkorps qui groupait :

— 3 escadres de Me 110.

— 1 groupe de Ju 88.

— 3 régiments de projecteurs.

— 3 régiments de transmissions.

— Un nombre variable d'escadrilles autonomes réparties sur le territoire du Reich.

— Une école de spécialisation et un Corps de radiodétection.

Actuellement il existe 7 « divisions » de chasse de nuit qui sont des commandements de secteurs. Ces commandements emploient les 7 escadres qui constituent l'effectif actuel de la chasse de nuit allemande. On ne sait si le XIIe Corps aérien contrôle toujours l'ensemble.

Les escadrilles de chasse de nuit seraient dotées non pas de 12 appareils (9 +3), mais de 15 dont 3 en réserve.

 

V. — ASSAUT ET CHASSE LOURDE

 

Les unités d'assaut et de chasse lourde sont organisées comme les unités de bombardement L'échelon organique le plus élevé est l'escadre qui ne comporte souvent que 2 groupes.

 

VI. — RECONNAISSANCE

 

Dans la reconnaissance l'échelon organique le plus élevé est le groupe. Les groupes de reconnaissance ou Aufklarunggruppen étaient autrefois de deux types : les groupes H (Heer) de reconnaissance tactique et les groupes F (Fern) de reconnaissance lointaine. Ces groupes étaient mis à la disposition de l'Armée de Terre. Un Général de la Luftwaffe « beim O.K.W. » (près du commandement en chef de la Wehrmacht) commandait l'ensemble. Mais cette organisation présentait un inconvénient : il arrivait fréquemment que le commandement aérien faisait faire, pour son 'compte, une reconnaissance qui avait déjà été faite pour le compte du commandement terrestre. Pour remédier à cet inconvénient, l'Armée de l'Air a repris le contrôle des groupes de reconnaissance et satisfait toutes les demandes de l'Armée de Terre. D'autre part les groupes ne sont plus spécialisés : les groupes de reconnaissance actuels sont des groupes mixtes comprenant généralement une ou deux escadrilles de reconnaissance lointaine et une ou deux escadrilles de reconnaissance tactique. Les 3 ou 4 escadrilles qui composent le groupe ont souvent un matériel différent et sont souvent basés sur un terrain différent.

En effet l'escadrille de reconnaissance est une unité autonome qui peut vivre par ses propres moyens. Elle comprend on plus du P.N. environ 160 sous-officiers et hommes de troupe parmi lesquels une vingtaine de photographes. Elle est équipée pour le développement, le tirage et l'exploitation des photographies aériennes.

File7569 WEB

 

VIl — AVIATION DE TRANSPORT

 

Avant la guerre les avions de transport de la Luftwaffe étaient répartis entre les différentes unités (chaque escadrille en possédait deux). Mais dès le début de la guerre, le commandement allemand comprit que le rendement de cette organisation était très mauvais, car la plupart des avions restaient inutilisés pendant de longues périodes, lorsque les unités restaient stationnaires. Tous les avions de transports furent donc regroupés aux échelons supérieurs et organisés en unités Z.b.v. (à la disposition du commandement).

Ces unités de transport ont lu même organisation que les unités de bombardement (escadrille, groupe, escadre). Dans des périodes de crise, certaines escadres de bombardement ont même été classées K.G.Z.B.V. et ont été utilisées par le Haut Commandement pour effectuer des transports de -troupe importants.



 

VIII — AÉRONAUTIQUE NAVALE

 

Tonte l'aviation mise à la disposition de la Marine est placée sous le commandement d'un Général de la Luftwaffe « beim oh.d.M. » (près du Commandant en chef de la Marine). L'ensemble de ces unités s'appellera « Marinefliegerverbände » ou Aéronautique navale, qui comprend :

— Des unités entières (Küslenverbände).

— Et des unités embarquées (Eingeschifftenverbande).

— Les unités côtières peuvent être équipées d'hydros à coques, d'hydros à flotteurs ou de « terrestres».

— Les unités embarquées sont de deux types : escadrilles de bord, équipes d'hydravions catapultables (2 ou 3 appareils pour les croiseurs, 4 pour les navires de ligne) et groupes T (Trägergruppen) destinés aux porte-avions (sur le Graf-Zeppelin étaient prévues 5 escadrilles comptant au total 43 appareils de divers types).

 

 

 File7561 WEB

Un mécano peint l'insigne sur un hydravion Heinkel He 114 .

 

 

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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 17:44

En Travaux 


Presque épave d'un Dornier avec les anciennes marque Béninoises mis a l'écart sur le terrain de Cotonou en 1994.


"Le" Twin Otter Béninois a Cotonou en 1994.



L'Ecureuil TY-HBA.

 
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2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 17:43

En Travaux  

Un Alfajet Ivoirien en vol près de Bouaké en 1994.

Une autre vue du mêm appareil.



Beech Bonanza Ivoirien, Bouaké 1994.



Cessan 421 n° 436 de l'aviation d ela Cote d'Ivoire en 1994 à Bouaké.

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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 11:41

   La J.P.O.d'Istres de 1975!

(C) Jacques Moulin

 La première Journée Porte Ouverte à laquelle j'ai pu participer avec un matériel photographique acceptable fut sur la Base BA 125 d'Istres le 29 juin 1975.
        Les appareils photographiés ce jour là sont évidemment retirés du service depuis très longtemps . 
        Évidemment les photos n'ont pas la qualité des photos de spotters que nous connaissons et que vous trouverez dans ce blog, il y a des barrières, des visiteurs, des panneaux et aussi des militaires...

Toutes Photos (C) Jacques MOULIN.



Alouette II SA 3130 n°149 (?) , code 149-RV. (DPH 05/068)




Fouga "Magister" CM 170 n° 136 code 125-HG (F-RHHG).



T 33An°19168.


Puma SA 330 n° 1184 de l'EPNER ce Puma vol encore en 2010...


Alouette III SA 316B n°1200 de l'EPNER.



Alouette II SA 3130 n° 1665.



Ravitailleur C 135F s/n 312737.



Mirage IV a n°28.





Mirage IIIB n°250, equipé d'une perche de ravitaillement de Mirage IV appareil servant a l'entrainement au ravitaillement en vol des équipages de Mirage IV. 



Alfajet n°04.



Prototype et seul exemplaire du Mirage F-1 E (voir plus loin).


Falcon 10 n°03




Mirage III B n° 234.


Abeille D 140R n°519.


Nord 3202 n°65



Motrane Saulnier 760 Paris IIIR n°116.


Cessna 411 n°008.



Falcon F-WMSH.



Nord 260 "Super Broussard" n°001.



Carravelle n° 193, banc d'essais volant du moteur Snecma ATAR M-53.


Canadair CL-215 n°49 de la protection civil.


Mystère 20 n°001 F-BLKB.

 

 

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28 février 2009 6 28 /02 /février /2009 11:06

 

 

 

Le Mirage F1 E a moteur M 53

 

(C) Jacques Moulin 2012

 

 

 

Lors du fameux contrat du siècle qui se termina par les nombreuses commandes de F 16, la Sté Dassault proposa une version du Mirage F 1 le Mirage F 1E (E pour Europe) appareil en version équipé du moteur M 53 il semble que les photos de cet appareil soit rare alors je mets ces photos couleurs en ligne.

Voila ce qu’en dit le directeur technique des avions Dassault de l’époque HENRI DEPLANTE dans son livre « A la conquête du ciel »Edition EDISUD en 1985.

 

Le monoréacteur Super F1 (1 Atar M53)

 

Pour l'exportation, nous préparons en 74 le F1-M53 chasseur monoplace-monoréacteur, équipé d'un nouveau système d'arme à base de centrale inertielle et d'engins air-air à haut dénivelé Super Matra 530 (capables d'atteindre un ennemi volant (à Mach 2,5 ou Mach 3), 10 km plus haut). Nous spéculons sur l'échec du F-16 qui semble buter sur une mise au point laborieuse alors que notre prototype entame aisément la sienne. Nous battons le fer vigoureusement et la compétition prend une tournure tumultueuse entre les mains d'une presse partisane. Hélas, quand nos clients européens potentiels (Belgique et Hollande) retiennent le F-16, nous abandonnons notre F1-M53.



 

Cette photo à été prise lors d'une journée porte ouverte a Istres le 29 juin 1975 (Diapositive Cibachrome).

Une autre photo mais en noir et blanc prise le même jour (Photo Jacques MOULIN).


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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 13:49

 

 

Espagne

 

L'Espagne...et ses avions.

 

 

Voila quelques photos d'appareils Espagnol retirés de l'effectif depuis quelquefois bien des années.

Pour commencer voila quelques photos de Bucker  111 en version espagnol CASA 1111, avec un moteur "Tigre" de fabrication espagnole.

Photos prisent à Grenade-Armilla en mai 1987.

 

 

Toutes Photos (C) Jacques Moulin

 

 

 

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 Maintenat quelques "Caribou"  des De Havilland Canada DHC-4.Photos prises sur la base de Zaragosa (Saragosse) en 1987.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   

 

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Voila aussi des T 6 photos exceptionnelles prise en mai 1980 à Getafe Espagne.  C'était quelques semaines avant leur retrait du service. 

 

 

 

 

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Et quelque F-4C ( Mc Donnell Douglas) Phantom 2  photo prise a Saragosse en 1982 :

 

 

 

 

Celui ci-dessous à été pris à Reus en 1981.

 



 

Et en plus


un T 33 Photographié a Zaragoza en 1982.

 

 

 

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29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 14:00

                GAMD Mirage III espagnols.

 

                                              (C) Jacques MOULIN 2008

 

 

L'espagne a utilisé de nombreux appareils Mirage III

Voila quelques photos prise par mes soins dans les années 80/90.

 

 

Un Mirage III espagnol photographié le 29/02/1980 a Orange (Vaucluse ), c'est le C11-10 codé 112-5.

 

 

 

  C11-2 code 112 01 Valence Manisès (Espagne) 1986.

 

 

 

C 11-4 code 11-04 Valence Manisès (Espagne) 1992.

 

 

C 11-4 code 11-04 Valence Manisès (Espagne) 1992.

 

 C 11-5 code 111-03 Valence Manisès (Espagne) 1986.

  

 

C 11-6 code 112-03 Valence Manisès (Espagne) 1986.

 

 

C 11-8 code 11-08 Valence Manisès (Espagne) 1992.

 

 

 Mirage III biplace CE 11 25 code 111-13 Valence Manisès 1986

 

 

 Mirage III biplace CE 11 25 code 11-70 Valence Manisès 1992

 

 

 

 Mirage III biplace CE 11 30 code 112-15 Valence Manisès 1986

 

 Mirage III biplace CE 11-74  code 11-74 Valence Manisès 1992.

 

 

(C) Jacques MOULIN 2008 Toutes photos Jacques MOULIN.

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26 septembre 2008 5 26 /09 /septembre /2008 14:08

Reportage réalisé sur place par Jacques MOULIN.

La deuxième Présentation commune Air Terre Mer a eux lieu les 23,24et 25 septembre 2008 a Reims et Mourmelon, les appareil de chasse étaient principalement  a Saint DIZIER. 
Toutes Photos (C) Jacques MOULIN 2008





Un Hawkeye de la Marine prix dans le brouillard sur le parking de la Base de Reims.



Voila un premier Caracal de l'Armée de l'Air, ces appareils font merveille en Afghanistan, remarquez le mitrailleurs gauche qui sort pratiquement entièrement de sa "fenêtre".



Un tigre de l'ALAT en vol à Mourmelon  le 24septembre .


Pour le fun un VBL Panhard en dotation dans l'Armée de Terre.


 Un C.160 en décollage sur un terrain somairement preparé. Mourmelon 25 septembre.

Un Atlantique 2 de la Marine, cet appareils et le dernier type d'appareil sortant des bureau d'étude Breguet a être encore en service



Deux Puma de l'ALAT en train d'helitroyer des mortier sous la protection d'un Tigre.


Le Hawkeye vue le matin dans la brume en vol avec un Rafale de la Marine. Font un passage avec les croose d'apontage sorties. 


Un  Caracal de l'Armée de l'Air au sol . Mourmelon 25/9/2008.



Un autre Caracal de l'Alat cette fois code BJN



TBM 700 n° 131 code XQ, Saint Dizier le 23 septembre 2008.  



Un Rafale de l'Armée de l'Air a l'atterrissage à Saint Dizier le 23 septembre 2008.


Mirage F1 CR 33 NA a l'atterrisage sur le Terrain de St Dizier le 23 septembre.


Le Super Etendard Modernisé (SEM) n° 50 sur le terrain de Saint Dizier. 



Le Caracal de l'Armée de l'Air  codé SB.


Le Caracal de l'ALAT en démonstration.


L'Armée de Terre montrait aussi ses muscle voila un chard LECLERC en marche . 



Un Pume de l'Alat CZH posé Mourmelon 25 septembre 2008.


Un Rafale de la Marine à l'atterrissage sur le terrain de Siant Dizier. 



Une autre vue du Hawkeye .


Remerciement au Sirpa Air Commandnat Solano, Capitaine Guirbal, Capitaine Job, Au personnel des trois armes present sur les differnts térrains notament Monsieur Lafarge.

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 10:50

Le reportage et les photos sont :
(C) Jacques MOULIN juin 2008


Juste un petit  aperçu des photos prises a cette occasion, le temps "breton" n'a pas toujours permis de faire des miracles.


Ci dessus et ci-dessous, le SEM n° 71 de la 11F avec son camouflage tigré rouge et noir, ces couleures sont celles de l'escadrille, cette vue permet de voir le marquage dessu les plumes..
































Le SEM n° 15 avec le même camouflage que le 71. 








Détail des marque du SEM n°15




























Un Gripen biplace des forces aérienne Tchéques.



Un Mirage F 1 M espagnol de l'ALA 14 d'Albacète avec une décoration sur la dérive le 14-9 et un des premiers Mirage F 1 reçu par l'Espagne, il a été modifié en version modernisée type M.

Le même a l'atterrissage.

Un étrange camouflage pour un Nord 262 de Nimes Garons...

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Le Rafale de Mont de marsan.


Le même au roulage.





























 Vue de l'autre coté.






























Encore un roulage avec vue du dessus.

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Une des bonne vleille Alouette III.




























Un SAAB 105 autrichien .

Un AB 205 Italien tigré.





























Un autre SAAB 105 autrichien.





























 Le Mirage 2000  de la 12 (numero inconnu) avec le marquage de l'Océan Tiger 2008. "Le poil " qui apparait sur le dos de l'avion, n'est pas dans la déco, mais c'est l'herbes sur la butte de protection située un peu plus loin.





























Le même vu de l'autre coté.




























Un 2000 de Cambrai.


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  • Je suis un historien aéronautique bien connu et j'ai publié de très nombreux articles, et j'ai visité de nombreuse base aérienne, en France et en Europe; ainsi que trois ouvrage sur: Les Autogires, les Loire 46, et les Bloch 174.
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