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11 février 2013 1 11 /02 /février /2013 10:47

 

 Les bombes d'aviation .

 

 

(C) Jacques Moulin 2013 

 

(Dessins d'après notices d'époque  revus par l'auteur) 

 

img372.jpg

 

Le 30/06/1938 les mécaniens mettrent en palce les bombes sous un Blloch 210 a Reims . (Photo Keystone) 

 

 

Description sommaire des engins de bombardement utilisés en 1939/1940.

(Description sommaires des engins utilisés).

 

Les bombes utilisées par l’aviation française en 1940 étaient (principalement) les suivantes :

      1ère) Les Bombes réelles

               a)Les bombes explosives.

               b) Les projectiles spéciaux  (bombes incendiaires, bombes éclairantes.

      2ème) Les bombes d’exercice.

      3ème) les bombes d’école.

 

1°) Les bombes réelles.

 

Les principales étaient :

-                                         Les bombes de 10 kg P.A.

-                                         Les bombes de 50 kg D.T. n°2

-                                         Les bombes de 100 kg.

-                                         Les bombes de 200 kg.

-                                         Les bombes de 500 kg n°1.

 

Outre les bombes ci-dessus il y avait des stocks de bombes qui n’étaient plus fabriquées à savoir :

-                                         Bombes de 10 kg P.

-                                         Bombes 50 kg A.

-                                         Bombes 50 kg D.T. n°1 et n°3.

-                                         Bombes de 140 kg.

-                                         Bombes de 500 kg n°2 en acier forgé.

 

Les projectiles spéciaux.

 

Bombes incendiaires.

-                                         Bombes incendiaires de 1 kg.

-                                         Bombes incendiaire de 10 kg modèle 1927.

 

Bombes éclairantes :

-                                         Bombes éclairante V.M.3

-                                         Bombe éclairante type 1933

 

2°) Les bombes d’exercice.

-                                         Bombes en ciment.

-                                         Bombes au plâtre.

 

NB : d’autres types de bombes furent utilisées mais nous avons choisi les plus courantes.

 

1°) Les Bombes Réelles

 

Les bombes de 10 kg P.A. contre le personnel.

 

 

Fig 143 Bombe-1-Anti-p 10kgP.A. (3)

 

 

 

 

La bombe de 10 kg P.A. est utilisée contre le personnel. Le corps de bombe est en fonte aciéré afin que les éclats projetés lors de l’explosion soient aussi nombreux que possible tout en restant efficaces.

 

Les bombe 10 kg P.A. remplaçaient les 10 kg type P qui étaient, elles, réalisé a partir d’obus de 90 m/m.

 

Caractéristiques :

 

Poids de la Bombe : 9,100kg.

 

Poids de l’explosif : 1,250 kg (MMN) (mélange de 70% de mélinite et de 30% de mononitronaphtaline).

 

Système d’amorçage

 

Chaque bombe est amorcée par une fusée à ogive :

 

Système de suspension :

 

Suspension verticale : Fusée H

 

Suspension horizontale : Fusée H ou fusée R.S.A modèle 1925 ou modèle 1928.

 

 

 

Les bombes de démolition de 50 kg D.T. n°2.

 

Fig 144 Bombe-2- 50 kgDTbis (3)

La bombe de 50 Kg type D.T. est une bombe de démolition employée contre le matériel.

 

Caractéristiques :

 

Poids de la bombe : 56 kg environ.

 

Poids de l’explosif : 19 kg (M.D.N mélange de 80% de mélinite et de 20% de dinitronaphtaline, ou de D.D mélange de 60% de mélinite D et de 40% de dinitrophénol.)

 

Epaisseurs des parois : Ogive : 19m/m, maitre couple : 10m/m, culot : 9m/m.

 

Système d’amorçage

 

Ogive : fusée H ou RSA modèle 1928.

 

Culot fusée 3bis.

 

Système de suspension :

 

Verticale : la fusée H ne devant pas servir de système de suspension pour les bombes de 50 kg, cette fusée sera remplacée par un dispositif de suspension n°1.

 

Horizontale : ceinture de suspension pour bombes de 50 kg D.T. sur lance-bombes type Levant ou lance-bombes G.P.U. modèle 1928.

 

Les bombes de 100 kg.

 

  Fig 145 Bombe-3- 100 kg (3)

 

Bombes de démolition ; employée contre le matériel.

 

Caractéristiques :

 

Poids de bombe : 115 kg environ.

 

Poids de l’explosif : 50 kg D.T ou M.B.N. ( ?).

 

Epaisseur des parois : ogive : 30m/m, maitre couple : 11m/m, culot : 9m/m.

 

Système d’amorçage :

 

Cette bombe est amorcée par deux fusées

 

Ogive : fusée A modifiée (avec ou sans retard).

 

Culot fusée 3bis (avec ou sans retard).

 

Système de suspension :

Horizontal.

 

 

 

Les bombes de 200 kg.  

  Fig 146 Bombe-4 - 200 kg n°1bis (3)

     

Bombe de démolition employée contre le matériel.

 

Caractéristiques :

 

Poids de la bombe : 225 kg environ

 

Poids de l’explosif : 105 kg (M.D.N mélange de 80% de mélinite et de 20% de dinitronaphtaline, ou de D.D mélange de 60% de mélinite D et de 40% de dinitrophénol.)

 

Epaisseur des parois : ogive : 25 m/m, Maitre couple : 11 m/m,

 

Culot 9, m/m.

 

Système d’amorçage :

 

Cette bombe est amorcée par deux fusées

 

Ogive : fusée A modifiée (avec ou sans retard).

 

Culot fusée 3bis (avec ou sans retard).

 

Système de suspension :horizontal.

 

Peut-être monté en interne ou en externe.

 

 

 

Les bombes de 500 kg n°1.

 

 Fig 147 Bombe-5- 500 kg n°1 (3)

 

Bombe de démolition en tôle d’acier, soudée à l’autogène employée contre le matériel, agit par le souffle et par les états.

 

Caractéristiques :

 

Poids de la bombe : 536 kg environ

 

Poids de l’explosif : 300 kg (M.D.N mélange de 80% de mélinite et de 20% de dinitronaphtaline, ou de D.D mélange de 60% de mélinite D et de 40% de dinitrophénol.)

 

Epaisseur des parois : 11 m/m.

 

Système d’amorçage :

 

Même amorçage que celui des bombes de 100 et 200 kg. En plus, l’âme de la bombe est garnie d’explosif pulvérulent renforçant ainsi l’onde explosive dans la masse.

 

Système de suspension :

 

Sur lance-bombes TGPU .

 

Une ceinture fixée au centre de gravité de la bombe au moyen de deux boulons de serrage et comportant un anneau amovible.

 

 

 

Les bombes de 500 kg n°2.

 

 

 

Un autre type de bombes de 500 kg furent utilisés :

 

 Fig 148 Bombe-6- 500 kg n°2bis (3)

 

Bombes incendiaires.

 

 

 

Les Bombes incendiaires de 10 kg modèle 1927.

 

  Fig 149 Bombe-8- inc. 10kg (3)

     

 

Cette bombe comprend :

 

1°) un corps de bombe en fonte aciérée à l’ogive, en magnésium au culot.

 

2°) un empennage en tôle d’acier analogue à celui de la bombe 10 kg P.A.

 

3°) un chargement incendiaire à base de magnésium réparti en douze tubes projetés à l’explosion sous l’effet d’une charge en poudre noire (35gr).

 

4°) un amorçage constitué par une fusée type R.S.A. modèle 1929, retardée, sans détonateur.

 

Caractéristiques :

 

Poids  approximatif 7 kg.

 

Peut-être transportée par tous les lance-bombes type D pour bombes de 10 kg.

 

 

 

Les Bombes éclairantes.

 

 

Bombe éclairante V.M.3.  

 

Fig 138. (3) 

Cette bombe est employée en cas de panne au cours des vols de nuit, pour l’éclairage des terrains  survolés par l’avion.

 

   

Caractéristiques :

 

Poids de la bombe : 13,500 kg environ.

 

Poids du pot éclairant : 11kg.

 

Elle comprend :

 

1°) Le corps de bombe – en fer blanc, contient le pot éclairant et le parachute. – Quatre ailettes sont soudées sur le corps – Deux colliers à bouton de suspension y sont fixés.

 

2°) La fusée à temps Michelin (livrée montée sur la bombe).

 

La sécurité est assurée par une goupille fendue qui traverse le percuteur l’empêchant de se visser.

 

La bombe V.M. 3, ne doit pas être lâchée à une altitude inférieure à 1000 mètres, sa durée d’éclairement est d’environ 8 à 9 minutes et son rayon éclairant est d’environ 1, 500 km.

 

Système de suspension :

 

Les bombes V.M.3 étaient prévues pour être montées sur des lance-bombes Michelin mais aussi sur les lances bombes type 1933.

 

 

 

Bombe éclairante de 30 kg modèle 1933.

 

  Fig 150 Bombe-10-Eclairante 1933 (3)

 

 

Cette bombe était une amélioration de la bombe VM-3.

 

Pour pouvoir avoir être monté sur les lance-bombes modèle 1933, tout comme les VM-3, une astuce avec les ailettes dépliable, le corps de la bombe était en aluminium, avec deux renforts a l’emplacement des fourche de centrage des lance-bombe type 1933.

 

La longueur était de 130 m/m pour un diamètre de 15 cm.

 

Et un poids total d’environ 30 kilos.

 

 

 

2°) Les bombes d’exercice.

 

Bombe en ciment de diamètre 100m/m pour tir d’école.

 

  Fig 151 Bombe-11- ciment (3)

 

Le corps de cette bombe est en ciment ; à l’intérieur se trouve un tube qui reçoit à l’avant une cartouche F.M. ou un culot de système de signalisation F.M. Un percuteur placé à l’ogive assure l’explosion à l’arrivée au sol.  

 

Bombe de 50 kg bois et plâtre.  

  Fig 152 Bombe-12- bois et platre (3)

 

Bombe d’école ayant la forme et le poids de la bombe de 50 kg D.T. n°2. Constituée par une armature en bois cerclé de fer et garnie de plâtre.

 

Elle contient, au centre, un bloc de plomb cylindrique, percé d’un trou central, pesant 36 kg. L’âme de la bombe est constituée par un tube en zinc dans lequel se placera la cartouche fumigène (longueur 0,80 m) l’ogive et le culot sont fermés par des têtes de gaine, qui permettront le vissage de la fusée H à l’ogive ou de la fusée 3bis au culot.

 

 

 

Caractéristiques :

 

Poids total : 56 kg.

 

Longueur : 1,20 m

 

Diamètre : 0, 195 m.

 

Système d’amorçage :

 

Identique à celui des bombes de 50 kg D.T.n°2

 

Variable suivant le type de lance-bombes employé.

 

 

 

Fusée d’amorçage.

 

   

Les bombes ci-dessus, avaient besoin pour éclater de fusée d’amorçage, suivant le type de montage dans les lance-bombes (verticale ou horizontale) aussi bien en montage externes qu’en montage interne.

 

Les bombes de l’époque, tombes sans mouvement de rotation ni de propulsion au départ on ne peut utiliser pour l’armement ni la force d’inertie (choc au départ) ni la force centrifuge (rotation du projectile au départ dans le canon).

 

Les fusées sont classées d’après leur principe de fonctionnement en :

 

1°) Fusées à refoulement(à l’arrivée au sol –fusées percutante).

 

Principe : le percuteur s’arrête en touchant le sol, l’amorce liée au projectile qui continue sa course vient heurter le percuteur.

 

2°) Fusées à inertie (à l’arrivée au sol  fusée percutante).

 

Principe : Le percuteur est lié à une masse libre (masselotte) séparée de l’amorce par un petit ressort. Au moment du choc de la bombe au sol, la masselotte, continuant à avancer par inertie, le percuteur vient frapper l’amorce de fulminate.

 

3°) Fusées à temps (pendant la chute- fusée fusante pour bombes spéciales).

 

Principe : Le percuteur, solidaire d’une hélice, se rapproche progressivement de l’amorce en se vissant, il vient la toucher que lorsque le filetage de l’hélice est sorti du filetage du corps de fusée  

 

Les fusées sont placées à l’avant ou à l’arrière des bombes. Dans le premier cas elles portent le nom de fusée d’ogive ; dans le deuxième cas celui de fusée de culot.

 

Certaines bombes possèdent deux fusées, une d’ogive et une de culot. Ces deux fusées doivent, dans ce cas, avoir la même durée de fonctionnement.

 

Suivant les montages sous les lance-bombes

 

-                                         Horizontaux, internes type S (bombes 100 et 200 kg.),

 

-                                         Horizontaux externes type T.G.P.U. (bombes de 200 et 500 kg.)

 

-                                         Verticaux, interne type D (bombes de 10 et de 50 kg.)

 

Il y avait plusieurs types de fusée d’ogive et un type de fusée de culot.  

 

 

1°) Fusée d’ogive.

 

 

A - Fusées d’ogive avec anneau de suspension.  

 

Ces fusées devaient être munies d’un système de suspension pour le montage des bombes dans le lance-bombes type D.

 

Elle fonctionne au contact.

 

Fig 153 Fusée d'ogive 1 (3) 

Fonctionnement :

 

Au repos, le percuteur est éloigné de l’amorce par la sécurité en acier et par les billes interposées entre la tête du percuteur et le corps de fusée.

 

Lorsqu’on accroche la bombe sue le lance-bombes, la sécurité de manipulation est enlevée. Pendant la chute de la bombe, l’hélice tourne et dévisse la partie avant comprenant l’anneau de suspension et l’hélice ce qui libère les billes, le percuteur reste éloigné de l’amorce par la sécurité de chute (en laiton). La fusée est armée. Au contact avec la cible, le percuteur et brutalement stoppé, la sécurité en laiton est cisaillée et l’amorce, solidaire de la bombe rencontre le percuteur ce qui déclenche l’explosion.  

 

B - Fusées d’ogive pour lancement horizontal.

 

 

Cette fusée fonctionne par inertie.

Fig 154 Fusée d'ogive 2 (3)

 

 

 

 

Fonctionnement :

 

Au repos le percuteur est éloigné de la masselotte porte amorce par le ressort.

 

Pendant la chute de la bombe (les sécurités étant enlevées), l’hélice se visse, chassant le percuteur qui vient faire saillie dans le corps de fusée. La fusée est armée.

 

Au contact du sol, la bombe s’arrête et par inertie, la masselotte porte-amorce vient frapper le percuteur en comprimant lev ressort.

 

Elle peut être prévue pour l’utilisation d’un système à retard.

 

   

2°) Fusée de culot :

 

Il semble qu’il n’y ait eu qu’un seul type de fusée de culot :

 

La fusée n°3 bis qui armait les bombes de 50, 100, 200 et 500 kg. Elle pouvait être retardée et fonctionnait par inertie, elle était souvent couplé avec une fusée d’ogive.

 

 Fig 155 Fusée de culot (3)

 

 

Fonctionnement :

 

 

    Au repos, la tige fileté porte-hélice  est vissée dans la masselotte, le percuteur est éloigné de l’amorce, le ressort interposé entre eux. Au lâché de la bombe, les sécurités levées, la tige porte-hélice se dévisse et libère la masselotte. Au contact du sol la bombe s’arrête, la masselotte par inertie, projette le percuteur sur l’amorce, en comprimant le ressort.

 

 

 

 

  (C) Jacques Moulin 2013  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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commentaires

D
Bonjour<br /> Bravo pour votre site.<br /> Une petite question, pour la bombe de démolition de 50 kg D.T. n°2 que signifie les lettres D.T. <br /> Et sur la 100Kg, vous écrivez : Poids de l’explosif : 50 kg D.T ou M.B.N. ( ?). Je pense que c'est M.D.N. 80% Mélinite – 20% Dinitronaphtalène. <br /> Par contre je n'ai rien en explosif D.T.<br /> Merci par avance de votre réponse.<br /> Cordialement
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  • Je suis un historien aéronautique bien connu et j'ai publié de très nombreux articles, et j'ai visité de nombreuse base aérienne, en France et en Europe; ainsi que trois ouvrage sur: Les Autogires, les Loire 46, et les Bloch 174.
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